Abricotier - prunus armeniaca

L'abricotier est un arbre fruitier à noyau du genre Prunus (prunier) originaire des montagnes de l'Iran oriental, du Turkestan et du nord-ouest de l'Inde. Du fait d’une culture en Chine depuis plus de 2000 ans sur de vastes zones à l'ouest et au nord du territoire chinois, il est difficile de déterminer sa distribution d'origine exacte, car on ne peut savoir quelles sont les formes vraiment sauvages et celles échappées des cultures.

Les variétés européennes d'abricotiers sélectionnés, proviennent principalement de deux aires d'origine où l'abricotier avait été acclimaté :

-Les abricotiers du Roussillon et leurs descendants, principalement issus de souches nord-africaines sont quasiment totalement autostériles. Ce sont des souches dont la floraison a le plus de mal à affronter les hivers d'Europe de l'Ouest, ne menant parfois jamais aucune fructification selon la région, sur toute la vie de l'arbre.
-Les abricots de la vallée du Rhône et leurs descendants, venus de sélections italiennes, et qui sont autofertiles, davantage tardifs, avec une floraison un peu plus étalée.

Certaines variétés sont également issues d'hybridation de ces deux souches et leurs descendants.

Sa principale contrainte pour mener à bien une fructification est le gel, tout particulièrement le gel tardif des fleurs qui sont fragilisées dès -1°C chez la plupart des variétés, et détruite au delà de -2°C pour les plus résistantes .
Il convient donc de se tourner vers les variétés les plus résistantes d’une part, et tardives de l’autre, dont la floraison est étalée.
La rusticité moyenne de l’espèce se situe elle autour des -20°C. Une variété sensible aux gelées printanières peut donc se développer et vivre dans la plupart des régions de France sans pour autant jamais fructifier.

Attention également à la fertilité des variétés, la plupart des variétés d'abricotiers sélectionnées sont autofertiles, mais il en existes quelques unes autostériles nécessitant la présence d'un autre abricotier pour fructifier.
Dans tous les cas, la présence de multiples variétés augmentera la productivité des variétés autofertiles.

Les préparation à base de cuivre sont déconseillées, polluant durablement les sols et cassant les symbiose mycorhiziennes bénéfiques aux arbres.
Chaque organisme (y compris les micro-organismes) occupant une niche écologique, il est conseillé de privilégier l'aggradation des sols et écosystèmes, car les bio-agresseurs ne peuvent se renforcer et proliférer rapidement, même déjà installé sur un hôte, si la place y est déjà prise, et seront contrecarrés par la concurrence si déjà installés, au sein d'un écosystème diversifié

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On peut le greffer sur franc de semis d’abricotier ou bien sur pêcher, voir même franc de prunier et franc de prunier myrobolan.
Le bouturage, difficile, est possible également à garrot puis à l’étouffée, mais le plant pourrait végéter durant plusieurs années, faute de racine pivot.

Le ph du sol idéal est indiqué dans le tableau plus bas est pour du franc de semi, un porte-greffe de type myrobolan peut être considéré comme passe-partout et tolérant une grande diversité de sols.
Ceux qui voudront installer un abricotier dans un sol très calcaire pourront s'orienter vers un porte-greffe type “GF 677” au prix d'une longévité de l'arbre moindre, toutefois, située autour de 25 ans, ce dernier étant un hybride de pêcher et d'amandier. L'autre défaut étant la faible productivité induite par ce porte-greffe.

Comme la plupart des fruitiers à noyaux, les semis engendrent généralement des sujets forts et plutôt fidèles à leur parent, d'autant plus fidèles s'ils sont autofertiles et n'ont pas été pollinisés par une autre variété. Cependant celle ci n'est jamais parfaite, la greffe étant une bonne option pour multiplier totalement fidèlement.

Si l'on ne se soucie pas de certaines caractéristiques comme une floraison tardive, c'est un arbre qui gagne à être issu de semi directement sur place suite à des jetés de noyaux, permettant à la sélection naturelle de suivre son chemin, et naturaliser l'espèce.

Veillez toutefois à bien sélectionner des noyaux de variétés plutôt résistantes aux bio-agresseurs, il serait dommage d'attendre plusieurs années pour s’apercevoir que l'arbre est fortement sensible à la moniliose.

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